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Un spectacle inattendu

Jean Loup Chretien Jean Loup Chretien

Jean-Loup Chrétien s’envole pour l’espace le 24 juin 1982. Il devient le premier occidental à voler dans l’espace (non Soviétique, non Américain) mais aussi le premier cosmonaute français. Il resta plusieurs jours dans l’espace à bord de la station orbitale Saliout pour procéder à des expériences dans le cadre de sa mission au CNES.

En 1988, il a de nouveau la chance de partir pour l’espace, toujours avec les Soviétiques, mais à bord de la nouvelle station MIR pour une mission de coopération franco-soviétique Aragatz. La date de lancement est prévu le 26 novembre 1988, hors 11 jours plus tôt a lieu un autre événement historique.

Jean-Loup Chrétien ainsi que ses collègues du Soyouz TM-7, Alexander Volkov et Sergeï Krikalev, arrivent à Baïkonour plusieurs semaines avant le lancement pour finir leur entrainement sur place. Le matin du 15 novembre ils sont réveillé dans la nuit par le personnel de l’hôtel qui leur disent qu’un lancement va avoir lieu. C’est alors que le petit groupe de cosmonautes, l’équipage doublure, et quelques personnes de l’hôtel montent sur le toit du bâtiment et regardent en direction du pas de tir de la fusée lunaire qui éclairait la nuit. A l’époque l’URSS est en dans un triste état financier et le programme Energia-Bourane subit de sévère coupes de budgets, certains disent mêmes que si le lancement n’a pas lieu ce jour là il n’aura jamais lieu.

Et soudain une grande lueur apparut à l’horizon. Spectaculaire et éblouissante, cette lumière se mit à monter lentement vers la baser des nuages qu’elle atteignit en quelques secondes, passant de ce point incandescent à un superbe disque lumineux qui s’éteignait lentement au fur et à mesure que Bourane montait dans la masse nuageuse. Bourane était parti par une météo exécrable, dans un nuit noir d’encre, et allait devoir revenir à Baïkonour dans quelques heures et réussir son premier atterrissage automatique. C’était aussi son premier vol, et tout ceci sans aucun équipage. Nous restions incrédules, et surveillons pendant les heures suivantes l’évolution de la météo. Il était clair que nos collègues russes avaient pris beaucoup de risques. Nous sûmes plus tard que les chances de succès avaient étéestimée à moins de 50%. [...]

La chaîne de télévision locale transmettait en direct la suite des événements. Bourane commença sa rentrée dans l’atmosphère à l’heure prévue, et nous regardions avec anxiété l’image prise par la caméra de télévision tournée vers la base des nuages dans l’axe de la piste. Le plafond étais bas, il continuait à neiger, et un vent traversier très fort continuait à souffler. Bourane sortit soudain des nuages, quelques 20 à 30 secondes avant son atterrissage. Nous retenions notre souffle et regardions ce majestueux engin commencer son arrondi avant de toucher la piste. L’atterrissage fut superbe, et Bourane s’arrêta majestueusement dans un tonnerre d’applaudissements. Faisant fi des risques encourus en s’approchant trop rapidement, toute une troupe d’autorités ingénieurs et techniciens avait bondi vers ce héros pour l’acclamer avec enthousiasme. La vodka coulait à flots, tous sachant déjà que malgré ce succès, ce vol risquait de rester le premier et le dernier.

Extrais du livre: Rêves d’étoiles, Jean-Loup Chrétien.

Visite du président François Mitterrand, pour le lancement de JL. Chrétien, dans le hangar du bâtiment 112.

President Mitterrand Baikonur

Concorde présidentiel sur l’aéroport Yubileiniy (piste d’atterrissage de Bourane).

Concorde Baikonur

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