Bourane-Energia

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Jour 5, Lundi 07 Avril

Ce jour-là, le rendez-vous est à neuf heures. Après le petit-déjeuner, nous partons pour l’hôtel des cosmonautes, au nord-est de la ville, pour assister à la conférence de presse. Sur place il y a un important dispositif de sécurité, des militaires à chaque coin du parc et des policiers dans la rue.

Hotel des cosmonautes

Hotel cosmonautesRue devant l hotel

En attendant la conférence, on nous fait entrer dans le parc de l’hôtel pour aller voir l’allée des cosmonautes. C’est une rangée d’arbres au fond du parc qui donne sur la steppe Kazakh. Chaque arbre a été planté par un cosmonaute ou un équipage avant son départ ou à son retour.

Allee des cosmonautesPlaine Kazakh

Le premier est bien sûr celui de Gagarine. Puis nous voyons celui de Titov, Leonov et Tereshkova. Je me mets ensuite en quête des arbres des français, Chrétien, André-Deshays, … mais je ne les trouve pas. Il faut dire que beaucoup d’arbres n’ont plus leurs plaques.

Arbre de GagarineArbre de Titov

Arbre de TerechkovaArbre de Leonov

Victor est très angoissé, le temps nous manque, et au bout de seulement quelques minutes il nous demande de partir. Nous sortons du parc et attendons encore une fois dans la rue.

Poste de garde

Quelques instants plus tard, nous avons l’autorisation de rentrer à nouveau et nous nous faufilons à travers le groupe de Coréens qui s’agitent près des gardes. Nous arrivons dans une salle noire de monde et j’essaye tant bien que mal de me glisser devant pour assister à la conférence de presse. Les cosmonautes (Sergei Volkov, Oleg Kononenko et la Coréenne Yi So-yeon), ainsi que l’équipage de secours entrent dans la petite pièce sous le crépitement des flashs. Ils se trouvent dans une pièce séparée du public par une vitre pour éviter d’être contaminés. Les journalistes leur posent des questions un peu banales mais aussi très personnelles, Yi So-Yeon focalise l’attention et une bonne partie des questions est pour elle. Un journaliste lui demande si elle n’a pas eu d’aventure avec un de ses collègues cosmonautes ou combien elle veut d’enfants. Elle répond calmement que leurs rapports sont purement professionnels.

Conference de presseSortie

Poste de garde

Quarante minutes plus tard nous ressortons pour aller visiter le bâtiment d’intégration Soyouz MIK 112 sur le cosmodrome.

Vers le cosmodrome

Le guide qui nous fait la visite est le directeur de la chaîne d’assemblage et répond très aimablement à nos questions. C’est de ce bâtiment qu’est sortie la fusée Soyouz, la veille. On peut y voir les boosters et le corps central d’une fusée Soyouz en cours d’assemblage. Là aussi nous essayons de nous faufiler partout où nous pouvons pour prendre des photos, mais les surveillantes nous rappellent souvent à l’ordre. Excepté pour Raymond, qui parvient à amadouer une des surveillantes. Il se retrouve au fond du hangar et parvient à faire ses photos tranquillement.

MIK SoyouzChaine de montage

Booster lateralChaine de montage

A la sortie du bâtiment je demande au responsable s’il est possible d’aller voir Bourane et Energia dans le hangar à coté (MIK Energia-Bourane), mais il me répond qu’il n’y a rien d’intéressant là bas, juste des débris. J’insiste ne serait-ce que pour m’approcher des portes, mais il me répond que c’est dangereux, qu’il engage sa responsabilité, j’acquiesce. Puisque les gens mettent du temps à sortir du bâtiment, je me dirige vers le hangar mais la distance est trop importante et le minibus va partir d’un moment à l’autre. Je suis à cinquante mètres du hangar quand je prends ma photo.

MIK Energia-Bourane

Nous quittons la zone 112 pour nous diriger vers le pas de tir Energia-Polious, en chemin nous contournons le fameux MIK Energia-Bourane qui s’est effondré en 2002, détruisant Bourane 1.01 (le modèle qui avait volé) et un lanceur Energia, puis nous passons à côté du bâtiment de tests de vibration d’Energia (qui abrite une maquette du lanceur Energia-M). Un peu plus loin se trouve le bâtiment de remplissage des réservoirs de Bourane (MZK), il abriterait le modèle de vol Bourane 1.02.

MIK Energia-Bourane

Test vibration EnergiaMZK

Nous passons ensuite non loin du pas de tir 110. C’est le pas de tir de la fusée lunaire N1 et de Bourane-Energia. Il n’a pas servi depuis 1988 et est dans un triste état. Après quelques dizaines de minutes nous arrivons sur la zone 250. C’est le pas de tir Energia-Polious ou pas de tir Universel. Nous passons un poste de garde, et nous voilà sur le pas de tir. Cet endroit était destiné aux essais de différents lanceurs (d’où le nom pas de tir universel). Les premiers essais de moteur d’Energia ont eu lieu ici. Le lanceur était mis en position vertical puis les moteurs étaient allumés pendant huit secondes (pas plus car sinon le pas de tir aurait été endommagé). Il servait aussi de tests d’intégrations. En 1987 c’est d’ici qu’est partie la première fusée Energia avec comme charge utile la station de combat spatiale Polious (réponse au projet Américain de Guerre des Etoiles).

Pas de tir N1 Energia-BouranePas de tir Energia-Polious

La personne qui nous fait la visite est un ancien technicien qui a travaillé sur le pas de tir depuis son début en 1983. Il nous raconte l’histoire de cet endroit et quelques anecdotes avec beaucoup d’émotions. A l’époque quand ils ont commencé à creuser le déflecteur ils ont trouvé des traces d’anciennes civilisations, ils en ont informé les autorités et une commission d’archéologue est venue sur place. Cette découverte à fait prendre beaucoup de retard au projet de construction et quand ils ont redécouvert, un peu plus tard, d’autres traces d’artefacts, ils les ont mis de côté en oubliant bien sûr d’en informer les autorités. Maintenant le déflecteur est remplit d’eau de pluie et en faisant attention on peut y entendre des grenouilles.

Tour de serviceTour de soutien

Haut de la tour

DeflecteurDeflecteur

Au moment de repartir je demande à Victor s’il est possible de voir le pas de tir N1/Energia-Bourane, mais il me répond que c’est dangereux. En quoi le pas de tir 110 est-il plus dangereux que le 250, où nous nous trouvons, qui lui est une zone de stockage d’oxygène liquide ?
Le problème ne serait-il pas plutôt d’éviter de remuer le passé en évoquant les deux plus gros projets de l’histoire spatiale Soviétique qui ont échoués, la fusée lunaire N1 et la navette spatiale Bourane ?

Nous montons dans les bus et nous nous apprêtons à partir quand les Russes du 3e minibus nous informent que leurs « bambins » se sont échappés. Ces enfants, dont les parents semblaient ignorer toutes notions d’éducation, s’étaient mis à escalader la tour de service. Au bout de quelques minutes nous les voyons redescendre avec un grand sourire, à priori très fiers de leur bêtise.

Sur le retour nous arrivons quand même à négocier un arrêt près du pas de tir N1 pour prendre quelques photos dans de bonnes conditions.

Pas de tir N1 Energia-Bourane

Une fois revenus en ville et après avoir déjeuné nous demandons à Victor de nous accompagner à la poste. En effet, envoyer une lettre de Baïkonour avec le cachet de la ville, c’est mythique. Certaines personnes dont André avaient déjà imprimé sur autocollant l’adresse des destinataires pour aller plus vite. Mais malheureusement il semble que toutes les postes du monde fonctionnent de la même manière. Trois personnes aux guichets et une quatrième derrière, mais un seul guichet ouvert. Alors forcément quand une dizaine de touristes qui ne parlent pas Russe arrivent pour envoyer une quinzaine de lettres chacun, ça pose problème, c’est long. Mais à force de patience et aidés par Victor nous en arrivons à bout et pouvons rentrer à l’hôtel.

La PosteLa Poste

La PosteLa Poste

A coté de la poste se trouve une statue de Gagarine, dans un parc, qui lève les bras au ciel.

ParcStatue de Gagarine

Une fois à l’hôtel nous nous rafraîchissons et nous décidons de sortir pour nous balader et voir la maison de Korolev qui se trouve non loin d’ici. Malheureusement il est trop tard et le parc est fermé, mais nous continuons notre ballade et entrons dans un immeuble. La cage d’escalier est dans un triste état et montre à lui seul le niveau de vie des habitants de cette ville.

ImmeubleImmeuble

Cage d escaliers

Ce soir là Victor doit nous emmener encore une fois au même restaurant, mais les Allemands ainsi que les Américains ont trouvé un autre endroit. En chemin, le minibus les dépose, puis au moment de repartir Hugo proteste. Après discussion avec Victor et la gérante du restaurant nous pouvons alors venir avec eux.
Le repas se déroulera dans une Yourte typiquement Kazakh (mais avec une fusée Proton comme décoration, il ne faut pas oublier l’endroit où nous nous trouvons).

YourteYourte

Fusee Proton

Quelques photos supplémentaires:

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Suite…

Commentaires

Commentaire de stooks
Date: 08/07/2008, 23:09

Heh, heh – I loved your post office woes anecdote.

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